La schizophrénie, désigne une pathologie psychique, appartenant au champ des psychoses (perte de contact avec la réalité), caractérisée par un délitement identitaire, sous tendu par une angoisse souvent extrême, et une symptomatologie riche et variée, notamment en phase de décompensation. On y retrouvera notamment:
Une potentialité délirante:
1.délires mystiques ou mégalomaniaques:
Délires mystiques ou religieux, de missions ou filiations divines, de communication extra-terrestre, délires touchant aux thèmes de l’occultisme, du complotisme, à tonalité ésotérique, conviction de jouir de qualités fantastiques…
2.délires de persécution:
Conviction d’être persécuté, conviction délirante que autrui lit ou vole ses pensées, espionne, fomente contre soi…
Une potentialité hallucinatoire:
2.des hallucinations auditives:
Le patient entend des voix, souvent des invectives, des injures, des ordres imposés, des injures au travers d’un mur…
3.des hallucinations visuelles:
Le sujet perçoit des choses que d’autres ne perçoivent pas, des esprits, des morts, des anges, des figures parfois monstrueuses, maléfiques ou inquiétantes, parfois bienveillantes…
4.des hallucinations kinesthésiques:
Perception de sensations dans le corps, d’insectes qui grouillent à l’intérieur, sentiment d’être possédé par un esprit …
Un délitement identitaire:
Dans une perspective analytique, l’angoisse centrale du schizophrène est une angoisse de délitement identitaire, de morcellement, de néantisation, de désagrégation.
En effet tout se passe comme si une partie du sujet venait attaquer les liaisons psychiques, morcelant ainsi le réseau associatif en îlots épars, tendant ainsi à déconstruire le sentiment identitaire de la personne d’une part, sa capacité à préserver un contact avec la réalité d’autre part.
Ce mouvement s’accompagne d’une dissolution graduelle du sens communément partagé, de confusions entre les mots et les choses.
Cette désagrégation de la pensée sera accompagnée d’une discordance ou dissonance, à la fois gestuelle, expressive, vestimentaire (le sujet pourra par exemple exprimer un sentiment de tristesse avec le sourire, évoquer quelque-chose de grave de façon apathique …)
On notera aussi un émoussement affectif, un repli sur soi, un désinvestissement des activités ou des personnes habituellement investies, une difficulté à assumer les tâches du quotidien…